Village indien

Église de Chamula
Préparation des tortillas à Zinacantan
Zinacantan
Chamula

15 janvier - jeudi –  Un petit tour organisé

San Cristobal de Las Casas, Chiapas (0 km, 13875)

Une fois n’est pas coutume, mais aujourd’hui nous avons fait une petite sortie en groupe vers deux villages tzotziles (un sous-groupe maya). Départ sur le zocalo ; retour au milieu de l’après-midi.

Premier village : San Juan Chamula ; certains l’appellent juste Chamula. On avait un bon guide qui nous a promené dans le village nous expliquant toutes sortes de rites mayas avant de nous amener à l’église. Doit-on appeler cela une église ? Elle en a l’architecture mais c’est tout. L’intérieur interdit à la photographie sous peine de prison (même incognito puisqu’il faut ranger la camera) est une autre chose. Pas de bancs, un sol couvert d’aiguilles de pin et de plusieurs centaines de cierges, du plus petit au plus gros, surtout blancs mais certains en couleurs. Les murs ont bien leurs niches avec des saints à l’intérieur mais qui ne sont plus vraiment des saints mais sont devenus d’autres dieux pour les Mayas. Des hommes, des femmes et des enfants à genoux ou assis pas terre récitent leur prière en silence ou à voix haute. C’est impressionnant mais la fumée des cierges et de l’encens a raison de nous.

On sort pour parcourir la place où sont installées vendeuses d’artisanat mais surtout de fruits et légumes.

Au deuxième village (Zinacantan) nous sommes allés comme dans tout bon tour organisé chez des marchands connus des guides. L’endroit était quand même intéressant dans la mesure où ce sont des artisans qui travaillent chez eux. Tortilla et posh (sorte de boisson locale à base de maïs distillé, eau et sucre) en prime. Après avoir gouté à la version originale, à la version à la cannelle et à la version aromatisée à la fleur d’ibiscus, Victor avait besoin d’un petit somme en rentrant…

Le groupe avec lequel nous avons fait le tour comprenait des gens de l’Australie, Chine, Nouvelle Zélande, Allemagne, Italie, Israel, Irlande, Angleterre, USA et bien sûr deux Québécois.  Même notre chauffeur-guide a reconnu notre accent.

 

Répression...

Sans commentaires..

14 janvier - mercredi – Frente à la opresion, revolucion !

San Cristobal de Las Casas, Chiapas (0 km, 13875)

Il y a deux campings à San Cristobal, le premier où nous étions et un deuxième dont on nous avait dit du mal genre « c’est dans un quartier barricadé, pas très sûr, etc.).  Alors ce matin, après avoir récupéré notre linge à la lavanderia (13 kilos pour 116 pesos), nous nous sommes rendu à pied à ce camping pour nous rendre compte qu’il nous plaît bien.  On y ira donc demain.

Chemin faisant, nous avons photographié un graffiti politique (ci-inclus).  Comme Andrée nous l’a rappelé hier, la ville est très charmante mais il ne faut pas oublier que de nombreuses familles sont pauvres, voire très pauvres.  Ce sont, il faut le dire, des familles indiennes.  Ils et elles sont nombreuses dans la ville à tenter de vendre leurs produits artisanaux.  Comme tous les Indiens de l’Amérique, ceux de Chiapas ont été expulsés de leurs terres ancestrales et plusieurs ont servi de « cheap labor » pour les grandes exploitations.  Ce que l’on oublie, c’est que l’oppression et l’exploitation continuent encore aujourd’hui.  Ce qui semblait une victoire zapatiste en 1996 a rapidement été détournée et les ententes non respectées.  La répression militaire et policière est même devenue plus soutenue.  D’autres rébellions en perspective. 

Louise a réussi à utiliser Skype aujourd’hui et a parlé avec Anne-Marie.  Mais on n’arrive toujours pas à ajouter des nouveaux contacts.

 

Dans les montagnes du Chiapas

Une vendeuse, San Cristobal
Une rue de San Cristobal
Notre hôtel
Une fenêtre, San Cristobal

10 janvier - samedi – On sort les manches longues !

San Cristobal de Las Casas, Chiapas (0 km, 13875)

Nous avons retrouvé le froid des montagnes (près de 5 la nuit).  Nous sommes quand même à plus de 2000 mètres d’altitude (notre plus haute altitude jusqu’à maintenant).  On a donc ressortit nos manches longues.

Première visite du centre-ville.  Une autre très belle ville coloniale avec ses maisons d’un étage aux couleurs vives.  San Cristobal est la plus vielle ville coloniale du Chiapas (1528).  Les rues sont étroites et il y a plein d’arcades.  Elle est entourée de montagnes.  Selon le guide Footprint, une des plus belles villes du Mexique.  Et nous sommes d’accord.      

En fait, nous avions une tâche aujourd’hui : trouver un hôtel à notre goût pour fêter Noël (ce sera notre cadeau).  Il y en a beaucoup de très beaux, la décision sera difficile.  On laisse cela pour demain.

Le pied de Louise est guéri malgré les deux heures de marche hier sur le site de Tonina.

 

11 janvier - dimanche – On sort la chaufferette !

San Cristobal de Las Casas, Chiapas (0 km, 13875)

Deuxième visite au centre-ville (aller en colectivo et retour en taxi).  On a finalement trouvé notre cadeau de Noël, un joli petit hôtel tout près du zocalo.  Nous y passerons deux nuits.

Journée grise, sans soleil, un peu de pluie en fin de journée.  À 18h00, il fait 11 degrés.  C’est un cas de chaufferette. 

La journée se termine en écoutant After the Wedding (merci Michèle et JF).

 

12 janvier - lundi – On déménage en ville.

San Cristobal de Las Casas, Chiapas (0 km, 13875)

Nous quittons le  mode « camping » pour une belle chambre dans un hôtel de San Cristobal, en plein centre, à deux pas du Zocalo.  L’hôtel s’appelle Diego de Mazariegos (voir www.diegodemazariegos.com.mx).  Bulle quant à elle est bien installée dans le parking de l’hôtel.  Le soir, nous mangeons dans un resto français « Pierre » (fricassé de canard et lapin à la moutarde et l’estragon).  Il y a belle lurette que nous avions mangé français et nous l’avons bien apprécié.

 

13 janvier - mardi – Que de photos manqués !

San Cristobal de Las Casas, Chiapas (0 km, 13875)

Ce matin, autre nouveauté : petit déjeuner « bacon and eggs » à l’hôtel.  Puis visite de l’ancien couvent Santo Domingo transformé en musée, du marché et d’un autre musée sur la vie des mayas de la montagne Lacandon.  Que de photos manqués, en particulier au marché, les belles pièces montées de légumes et les belles couleurs des costumes des femmes.  Malheureusement, les femmes de cette région-ci sont farouchement anti-photos car c’est comme si on leur volait leur âme.  

Le soleil se fait rare ces jours-ci.

 

 

Un autre site archeologique

Musee de Tonina

Las ruinas, Tonina

En bref: nous serons a San Cristobal pour pres d'une semaine. La cheville de Louise est guerie. Merci pour l'attention.

9 janvier - vendredi – 120 topes !
San Cristobal de Las Casas, Chiapas (125 km, 13875)
Visite des ruines de Tonina, à 15 kilomètres de Ocosingo, par une route un peu délabrée. Mais ça vaut la peine car, malgré qu’il s’agisse de notre neuvième site, on y trouve encore des particularités. Celui-ci nous fascine par sa grande place commerciale centrale (le zocalo de l’époque ?), plusieurs immenses édifices construits à flanc de collines sur sept étages que l’on peut monter, des vestiges de stucco avec encore quelques couleurs de rouge et de bleu et quelques sculptures assez bien conservées, dont certaines se trouvent dans le petit musée à l’entrée. Pour la première fois, nous prenons un guide et nous ne le regrettons pas car il nous fait découvrir plein de détails que nous aurions probablement manqués. Mario le guide est là depuis les débuts des excavations (1990), il a même participé aux premiers travaux.
On poursuit la route des montagnes qui nous mènent à San Cristobal de Las Casas. Au risque de se répéter, quelles vues absolument spectaculaires ! La route est particulièrement sinueuse et comprend de nombreux topes qui nous ralentissent énormément. Nous en avons compté plus de 100 sur une distance de 92 kilomètres. Très peu de villages sur la route, mais on voit plusieurs cases (cabanes) en bois très rudimentaires. Sur le bord de la route, de nombreuses femmes transportent à pied des charges qui semblent très lourdes (bois, eau, sacs de grains, etc.).
Le camping de San Cristobal est situé sur un terrain appartenant à l’hôtel Bonampak ; il s’agit d’un grand terrain gazonné entouré d’une muraille de blocs de ciments peints en blanc et qui offre tous les services. Un autre Roadtrek québécois (un couple de Rimouski) se trouve sur les lieux. Ils ont dû rester plus longtemps que prévu car le tuyau pour les eaux usés s’est défait grâce aux topes. Ici, l’information circule rapidement car nous avions déjà été mis au courant de leur mésaventure par un Allemand rencontré sur le site de Tonina. Un plombier de la place a tout arrangé pour la somme astronomique de 250 pesos pour cinq heures de travail. Heureusement, Bulle est un peu plus haut que le sien de sorte qu’il prend bien les topes (il faut dire que le chauffeur est rendu expert (i) à les détecter de loin et (ii) à les prendre avec délicatesse).